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Château Latour





Pauillac

Premier cru classé de la Gironde (1855)
&
Premier cru classé du Médoc (1973)

Vin rouge

Le Château Latour est un vin rouge issu de vignes de Cabernet Sauvignon, de Merlot, de Cabernet Franc et de Petit Verdot plantées dans l'aire de l'appellation d'origine contrôlée Pauillac.

Il est élevé dix-huit mois avant d'être mis en bouteille.

Deux cent mille bouteilles sont produites en moyenne chaque année.

Distinction(s)
Il a été ordonné premier cru dans le classement des vins de la Gironde réalisé en 1855. Il a également été classé premier cru dans le classement des vins du Médoc réalisé en 1973.

Historique du prix de vente en primeur (Prix en € hors taxes)

2020
2021
2022
2023
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2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
950
500
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2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
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83.75
160
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380
260
140
650

1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
...
...
25.85
28.20
34.30
49.55
85.35
103.65
85.35
94.5

1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
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37.35
24.55
38.1
48.80

Evolution
1 an
2 ans
3 ans
4 ans
5 ans
10 ans
15 ans
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Prix HT moyens du vin Château Latour constatés pour chaque année auprès de plusieurs distributeurs lors de la vente du vin en primeur.

 La propriété 
Le domaine s'étend àtrois cents mètres de l'estuaire de Gironde au sud de la ville de Pauillac.

Une grille sombre en fer forgé précède l’allée menant à travers les vignes jusqu’au château (le parc, agrémenté d'arbres, l’entoure), au colombier et aux bâtiments d’exploitation.

Histoire
Gaucelme de Castillon construit en 1331 une tour fortifiée au sein de la paroisse de Saint Maubert pour la protéger des pirates. Bernard d'Albret administre les terres, érigées en seigneurie, à partir de 1368. Les soldats anglais en prennent possession dix ans plus tard. Amanieu de la Motte et Jean de Treulo, fidèles au roi d’Angleterre, codirigent la seigneurie par la suite. Le Sieur de Larsan, après en avoir repris les rênes, la gère un temps puis s’enfuit lorsque les Français reprennent l’Aquitaine en 1453. Charles d'Albret, petit-neveu Bernard d'Albret, s’y installe deux ans plus tard. Il est contraint de la céder en 1464 à Gaston de l'Isle, Marguerite de Treulon et Huguet Viau après la perte d’un procès. Arnaud de Mullet, conseiller au parlement de Bordeaux, rachète les parts des différents coseigneurs entre 1571 et 1595. Son fils Denis lui succède quelque temps plus tard. Il exploite lui-même les terres contrairement à ses prédécesseurs qui les louaient à plusieurs fermiers (ils y cultivaient du blé, du seigle mais aussi des vignes). Gabriel, l’un de ses enfants, dirige ensuite la seigneurie. Denis l’administre à son tour après la disparition de son père en 1644. Il meurt sans descendant direct seize ans plus tard. Sa tante Catherine, mariée à Pierre d'Aulède de Lestonnac (baron de Margaux), hérite alors de la seigneurie. Elle la transmet à leur fils Jean-Denis, chevalier, quelque temps après. Ce dernier revend les terres à François Chanevas, secrétaire du roi, en 1670. Il les cède par la suite à sa nièce Marguerite de Contaut. Sa fille Marie-Thérèse de Clauzel en hérite en 1693. Alexandre de Ségur, seigneur de Lafite, prend possession de la seigneurie lorsqu’il l’épouse deux ans plus tard. Il la lègue à son fils Nicolas-Alexandre, président à mortier du parlement de Bordeaux, en 1716. Marie-Thérèse, l’une de ses quatre filles, reprend les terres familiales à sa mort en 1755 (le vignoble s’étend à cette époque sur une trentaine d’hectares). Ses trois sœurs Charlotte Emilie, Marie Antoinette et Angélique Louise lui succèdent quand elle disparaît à son tour quatre ans plus tard. Le fils de cette dernière ainsi que Charles Joseph de la Pallu et André Bonnin de la Bonninière de Beaumont, mariés aux deux filles de Marie Antoinette, dirigent ensuite la seigneurie (Charlotte Emilie n’ayant pas eu d’enfant). Les pouvoirs publics confisquent les parts de Charles Joseph de la Pallu, représentant vingt pour cent du domaine familial, lorsqu’il s’enfuit à l’étranger en 1794. Ils les revendent trois ans plus tard à Marie-Judith Corrégeolles, Marthe Corrégeoles et Jean-Baptiste Monbalon. Les négociants Nathaniel Barton et Pierre-François Guestier d’un coté et Nathaniel Johnston de l’autre rachètent progressivement ces parts entre 1833 et 1840. Théodore et Léon Bonnin de la Bonninière de Beaumont (les deux fils d’André) ainsi que leur beau-frère Armand de Fayet et leur cousin par alliance Louis Philippe Marie Le Compasseur-Créqui-Montfort, ne souhaitant pas cogérer la propriété avec eux, la mettent en vente l’année suivante. Ils en rachètent alors toutes les parts lors des enchères. Une société civile, leur appartenant, reprend le domaine en 1842 afin d’éviter toute nouvelle dispersion du capital (ses statuts obligent chaque actionnaire désirant revendre ses parts à les proposer dans un premier temps aux autres membres de la famille). Quatre-vingt-dix à cent tonneaux de vin sont produits chaque année au cours des dix décennies suivantes. Les entreprises britanniques Pearson et Harveys of Bristol rachètent conjointement près de quatre-vingts pour cent des parts de la société détenant le domaine en 1962. Elles plantent de nouvelles vignes pour accroître la production, modernisent le cuvier et rénovent le système de drainage. Allied Lyons, après avoir acquis Harveys of Bristol, rachète en 1989 la participation détenue par Pearson. Il revend la propriété quatre ans plus tard à l’industriel François Pinault. Celui-ci remplace les anciennes installations techniques, devenues obsolètes, en 2003.

Demeure
Le château, proche de la Gironde, est surélevé.

Les murs en calcaire, comportant deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage) quadrangulaires, soutiennent le toit à multiples pans en ardoise surmontés d'épis de faîtage.

L’escalier à simple volée, accolé à la façade principale, mène au parc arboré.

L’architecte Henri Duphot, après avoir démoli l’ancienne maison, l’a bâti en 1864.

Colombier
Le colombier, au corps circulaire en calcaire et au dôme en pierre surmonté d'un clocheton, a été construit au dix-septième siècle.

Chais
Les chais, au porche encastré, comportent plusieurs vaisseaux.

Les hauts murs clairs supportent les toits à pans en tuile.

Les deux cuviers sont perpendiculaires tandis que les trois chais à barriques sont enterrés.

Le cabinet d’architecture Mazières démolit et reconstruisit les chais en 2003.

- Cuviers

Premier cuvier
Le premier cuvier occupe deux vaisseaux.

Les parois noires, à l’instar des poteaux centraux également noirs, soutiennent les charpentes en bois portant les versants lambrissés des deux plafonds percés de verrières.

Second cuvier
Les poutres arquées en bois, arrimées aux parois noires, supportent les deux pans lambrissés du plafond.

- Chais à barriques
Les trois chais à barriques sont en béton.

Les deux premiers chais à barriques sont superposés.

Premier chai à barriques
Le premier chai à barriques, aux multiples ampoules suspendues, est parallélépipédique.

Les hautes parois, à l’instar des poteaux centraux alignés sur trois rangées, supportent le plafond.

Second chai à barriques
Le second chai à barriques, parallélépipédique, est élevé.

Les paroirs, bordant les poteaux centraux, sont lisses tandis que le plafond, constellé d’ampoules suspendues, est strié de grilles sombres.

Troisième chai à barriques
Le troisième chai à barriques, élevé, est parallélépipédique.

Les poteaux centraux, bordées des parois, supportent le plafond.

Vignoble

- Superficie
Le vignoble principal, couvrant quarante-sept hectares, s'étend sur une croupe autour des bâtiments.

D’autre parcelles sont disséminées aux alentours. Leurs raisins sont utilisés pour produite le vin étampé Les Forts de Latour.

- Composition
Il est composé de Cabernet Sauvignon (76%), de Merlot (22%), de Cabernet Franc et de Petit Verdot (ces deux derniers cépages représentent 2% de l’encépagement).

- Sol
Les vignes sont plantées sur un sol constitué de graves reposant sur de l’argile (le sous-sol en bas de pente est également composé de calcaire).

- Densité de plantation
Chaque hectare du vignoble compte dix mille ceps.

- Vendanges
Les grappes de raisins sont récoltées manuellement avec des cagettes lors des vendanges.

Second vin
Un second vin est produit : Les Forts de Latour (il fut pour la première fois étampé sous ce nom en 1966).










- Autres vins -

 Château Couhins
 Château de Fieuzal
   Château de Sainte Gemme
 Château La Clare
   Château Magrez Fombrauge
 Château Maucamps

 
 
 
 

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