Le Château Rauzan-Ségla est un vin rouge issu de vignes de Cabernet Sauvignon, de Merlot, de Petit Verdot et de Cabernet Franc plantées dans l'aire de l'appellation d'origine contrôlée Margaux.

Il est élevé dix-huit mois en barriques (50% d'entre elles sont renouvelées chaque année) avant d'être mis en bouteille.

Cent huit mille bouteilles sont produites en moyenne chaque année.

Ancien(s) nom(s)
Le vin fut un temps étampé Château Rausan-Ségla.

Distinction(s)
Il a été ordonné second cru dans le classement des vins de la Gironde réalisé en 1855.

Historique du prix de vente en primeur (Prix en € hors taxes)

2020	2021	2022	2023
77	70	98	70

2010	2011	2012	2013	2014	2015	2016	2017	2018	2019
94	65	41.50	38	45	61	70	61.60	100.40	69

2000	2001	2002	2003	2004	2005	2006	2007	2008	2009
...	38	29	33.50	28	58	45	40	40	68

1990	1991	1992	1993	1994	1995	1996	1997	1998	1999
...	...	...	12.20	14.50	18.55	30.75	30.70	28.55	25.15

1980	1981	1982	1983	1984	1985	1986	1987	1988	1989
...	...	...	...	...	...	...	...	...	...

Evolution

1 an
2 ans
3 ans
4 ans
5 ans
10 ans
15 ans

-28.57 %
0 %
-9.09 %
1.45 %
-30.28 %
84.21 %
75 %

Prix HT moyens du vin Château Rauzan-Ségla constatés pour chaque année auprès de plusieurs distributeurs lors de la vente du vin en primeur.

La propriété

Le domaine s'étend à quelques centaines de mètres du village de Margaux.

Le manoir et les chais, regroupés autour du parc arboré, bordent les vignes.

Histoire
Le seigneur de Margaux cède au marchand bordelais Pey de Revesqas les terres situées au lieu-dit Gassies en 1423. Gaillard de Tardes les reçoit en dot quand il se marie en 1524. Bernard de Faverolles en prend à son tour possession lorsqu’il épouse Marie de Montferrand en 1615. Blaise de Gascq, après l’avoir acquise, administre un temps la maison noble puis la cède au notaire François Mauget. Ce dernier revend les terres à Alexandre de Gascq en 1645. Le négociant bordelais Pierre des Mesures de Rauzan les lui rachète seize ans plus tard. Sa femme Jeanne de Moncourier attribue la maison noble à ses trois fils Simon Jude, Jean et un autre Simon Jude après son décès en1692 (il lui avait laissé, dans son testament, le soin de partager son patrimoine entre leurs enfants). Jean lègue en 1727 sa part à son frère Simon Jude, père de Jean-Baptise et d’un troisième Simon Jude, tandis que le second Simon Jude transmet la sienne à son neveu Jean-Baptiste lorsqu’il disparaît à son tour en 1747. Jean-Baptiste des Mesures de Rauzan devient l’unique propriétaire du domaine lorsqu’il hérite également de la part de son père. Il abandonne l’usufruit de ses biens à son fils Philippe-Simon contre le paiement d’une pension annuelle en 1768. Ce dernier contracte au cours des mois suivants de nombreux emprunts pour financer ses dépenses somptuaires. Sa femme Marie Anne de Briet de Beaulieu lui demande alors que leurs biens soient dissociés afin de protéger des créanciers la dot (quarante-cinq mille livres) sur le domaine qui lui avait été octroyée. Elle saisit, après le refus de son mari, le parlement de Bordeaux. Celui-ci lui confie la propriété le 5 avril 1770. Marie Anne de Briet de Beaulieu parvint, grâce à son sens aigu des affaires, à en redresser les comptes et à payer de surcroît les dettes de son mari. Les terres du domaine correspondant à la dot de la sœur de celui-ci, Victoire des Mesures de Rauzan, sont détachées (elles étaient gérées conjointement avec les autres depuis le mariage de cette dernière en 1766) lorsque le baron Pierre Louis de Ségla épouse leur fille Catherine Jacquette Clémentine en 1785. Celle-ci cohérite de la propriété familiale après la disparition de sa mère en 1816. Elle rachète à ses trois nièces la part de sa sœur Anne-Marie peu de temps après son décès en 1828. Sa fille Marie Anne, mariée à Louis Jean Marie de Castelpers, reprend à son tour le domaine lorsqu’elle s’éteint en 1847. Eugène Durand-Dassier, pasteur de l’Eglise réformée, le rachète en 1866. Une soixantaine de tonneaux sont produits chaque année, sous sa direction, durant les deux dernières décennies du dix-neuvième siècle. Il revend la propriété à son gendre Frédéric Cruse en 1903. Celui-ci échange par la suite de nombreuses parcelles avec les domaines viticoles avoisinants pour rendre le vignoble plus cohérent. Ses enfants héritent du domaine lorsqu’il décède en 1933. Philippe de Meslon le leur rachète en 1956 (les vignes, très vieilles, ne couvrent plus que vingt hectares à cette époque). Il modernise les bâtiments d’exploitation, devenus hors d’âge, et replante de nombreux de ceps pour accroître significativement la production avant de céder la propriété à l’entreprise anglaise de transport maritime John Holt & Co en 1960. Sa société-mère Lonrho, après en avoir repris les rênes, construit un nouveau cuvier tout rénovant le chai à barriques (le vignoble ayant été également agrandi) en 1986. Elle revend le domaine à la société Brent Walker trois ans plus tard. Cette dernière, spécialisée dans le divertissement outre-Manche, le cède à son président George Walker la même année. Il n’entretient guère la propriété, son entreprise connaissant de graves difficultés financières, par la suite. La société de haute couture Chanel, dirigée par les frères Wertheimer, la lui rachète en 1994. Elle restructure le vignoble, rénove le manoir, remet à neuf le chai d'élevage et agrandit le cuvier au cours des années suivantes.

Demeure
Le manoir, au style périgourdin, a remplacé l’ancienne demeure.

Les murs en calcaire, comportant deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage), soutiennent la toiture à pans en tuiles plates surmontés d'épis de faîtage.

L’architecte Louis-Michel Garros l’a bâti en 1908.

--- L’ancienne demeure, dotée d'un fin corps central flanqué de deux ailes basses bordant deux pavillons, a été rasée.

Parc
Le parc a été aménagé par le paysagiste G. Le Breton en 1909.

Les platanes, centenaires, borde la pelouse centrale.

Tour d'Albret
La tour crénelée, dotée d'une échauguette, a été érigée par l´architecte Alexandre Garros en 1920.

Les armoiries des rois de Navarre surmontant la porte d’entrée évoquent les lointains parents de Marie de Montferrand (elle est issue, à leur instar, de la dynastie des Albret) qui dirigèrent jadis cette contrée.

Quelques vers du poème « La providence à l'homme » écrit par Alphonse de Lamartine sont inscrit sur la paroi circulaire de l'échauguette.

Chais
Les chais intégrés, situés non loin du chai à barriques de première année, longent le parc.

- Chais intégrés
Les chais intégrés, dotés d'une tour au toit à l'impériale surplombant les vaisseaux, ont été construits en 1986.

Les hauts murs clairs soutiennent la toiture à pans en tuile.

Cuvier
Les cuves, thermorégulées, sont en inox.

Chai à barriques de seconde année
Les parois claires, aidées des fins poteaux centraux foncés, supportent le quadrillage de poutres portant le plafond lambrissé.

- Chai à barriques de première année
Le chai à barriques de première année comporte deux vaisseaux parallèles.

Les murs en calcaire soutiennent les toits à pans en tuile.

Les charpentes foncées en bois, arrimées aux parois, supportent les lambris arqués.

Vignoble

- Superficie
Le vignoble, couvrant soixante-six hectares, comprend une multitude de parcelles dissémiées à proximité mais aussi à bonne distance des bâtiments.

- Composition
Il est composé de Cabernet Sauvignon (53%), de Merlot (43%), de Petit Verdot (3%) et de Cabernet Franc (1%).

- Sol
Les vignes sont plantées sur un sol constitué de graves charrièes des Pyrénées reposant le plus souvent sur un sous-sol composé de calcaire mais aussi d’argiles gris bleuté ou rouge foncé.

- Age des vignes
Les pieds de vigne ont en moyenne quarante ans.

- Densité de plantation
Chaque hectare du vignoble compte six mille six cents à dix mille ceps.

- Vendanges
Les grappes de raisins sont récoltées manuellement avec des cagettes lors des vendanges.

Second vin
Un second vin est produit : Ségla (cent vingt mille bouteilles par an en moyenne).

- Autres vins -

Château Beauregard

Château Fontenil

Château La Connivence

Château Suau

Les Griffons de Pichon Baron

Mondot

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