Le Château Les Carmes Haut-Brion est un vin rouge issu de vignes de Merlot, de Cabernet Franc et de Cabernet Sauvignon plantées dans l'aire de l'appellation Pessac-Léognan située au sud de Bordeaux.

Il est élevé vingt-quatre mois en barriques (80%), en foudres (11%) et en jarres de terre cuite (9%) avant d'être mis en bouteille.

Historique du prix de vente en primeur (Prix en € hors taxes)

2020	2021	2022	2023
140	131	176.40	89

2010	2011	2012	2013	2014	2015	2016	2017	2018	2019
43	41.50	34.50	34	39	51	85	67.60	79.90	75

2000	2001	2002	2003	2004	2005	2006	2007	2008	2009
33.55	26	26.85	...	26.90	41	33.90	33.20	26.15	45

1990	1991	1992	1993	1994	1995	1996	1997	1998	1999
12.20	10.95	9.65	9.90	11.45	13.95	18.30	...	...	20.10

1980	1981	1982	1983	1984	1985	1986	1987	1988	1989
...	...	...	...	...	...	10.65	...	15.25	...

Evolution

1 an
2 ans
3 ans
4 ans
5 ans
10 ans
15 ans

-49.55 %
-32.06 %
-36.43 %
18.67 %
11.39 %
161.76 %
240.34 %

Prix HT moyens du Château Les Carmes Haut-Brion constatés pour chaque année auprès de plusieurs distributeurs lors de la vente du vin en primeur.

La propriété

Le domaine s’étend, sur le plateau du Haul-Brion, à l'une des extrêmités de la ville de Bordeaux.

Le parc arboré, entourant le château et le chai bâtis à quelques encablures des anciennes installations techniques, jouxte les vignes.

Le Peugue, un cours d’eau s'écoulant dorénavant dans une canalisation, traverse le domaine.

L’ancien lit est toujours visible.

Histoire
Jean de Pontac, propriétaire du Château Haut-Brion situé au lieu-dit éponyme, fait don en 1584 au crépuscule de sa vie d’une partie de ses terres à l’ordre religieux des Carmes de Notre-Dame (elles comportent un moulin à eau, des prés et des vignes). Les Pères Carmes y adjoignent une partie du bourdieu de la Pillette en 1630. Les pouvoirs publics, après leur avoir saisi le domaine en 1791, le revendent. Madame Dreux dirige la propriété par la suite. Les raisins récoltés lui permettent de remplir une quinzaine de barriques en 1853. Le négociant Léon Colin l’acquiert à son tour quelque temps plus tard. La production passe, sous sa direction, d’une quinzaine de tonneaux au début des années 1860 à dix barriques en 1898. Robert Chantecaille, marié à sa petite-fille Georgette Colin, prend les rênes du domaine peu de temps après. Il élabore douze tonneaux en 1922. Sa femme lui succède à la tête de la propriété lorsqu’il disparaît vingt-sept ans plus tard. Son fils Philippe Chantecaille gère ensuite la propriété familiale. La société de promotion immobilière Pichet Foncière la rachète à sa fille Caroline en 2010. Elle construit un chai permettant de vinifier séparément les raisins des différentes parcelles (les précédentes installations techniques ne comptaient que trois cuves) six ans après.

Demeure
Le château, construit sur deux niveaux (un rez-de-chaussée et un étage) surélevés avec un fronton arrondi à l'avant et un avant-corps ayant trois paliers aux parois en calcaire et un toit pointu en ardoise surmonté d'un épis de faîtage à l'arrière, est constitué de murs en calcaire et d’un toit à quatre pans en ardoise également surmontés d'épis de faîtage.

Un médaillon, aux initiales de Léon Colin qui dirigea le domaine, orne l'avant-corps.

L’escalier à double volée en calcaire, accolé à la façade arrière, mène au parc arboré et aux vignes.

Parc
Le parc, aménagé par le paysagiste Louis-Bernard Fischer au dix-neuvième siècle, est agrémenté d'une mare et d'une fontaine bordées notamment de platanes, de palmiers, de cèdres et de cyprès chauves.

Chai
Le chai, semi-immergé dans dans une mare, est en béton.

Les flancs incurvés, recouverts de panneaux marrons en aluminium, soutiennent le toit-terrasse.

Le cuvier est situé au-dessus du chai à barriques.

Les architectes Luc Arsène-Henry et Philippe Starck l’ont bâti en 2016.

- Cuvier
Les parois, striées de hublots, sont en béton matricé tandis que le plafond, également jalonné de hublots, est en béton brut.

Les cuves tronconiques en inox (soixante hectolitres) jouxtent les cuves en béton (cinquante hectolitres) et les cuves en bois (soixante-seize hectolitres).

--- Un artiste peint chaque année l'une des treize cuves en béton.
Les œuvres de Sergio Mora, la Douceur, Gwendoline Finaz de Villaine, Maaya Wakasugi et Jérôme Rasto côtoient les créations de.Christelle Téa, Beniloys et Ara Starck.

Cuve n°6 - Jour et nuit - Sergio Mora – Millésime 2016
Le soleil et la lune portant une grappe de raisins du domaine, dédié au vin rouge, incarnent la lumière et la chaleur du jour pour l’un ainsi que l’obscurité et la fraîcheur de la nuit pour l’autre façonnant ces fruits de la vigne.

Cuve n°7 - De la terre au verre - Collectif la Douceur - Millésime 2018
La bouteille emplie de vin issu majoritairement du Cabernet Franc (la blancheur incarnant la fraîcheur apportée par ce cépage) mais aussi du Cabernet-Sauvignon (le rouge vif symbolise sa puissance) et du Merlot (le rouge pourpre reflète son élégance) soumis à de fortes précipitations durant le printemps et à un soleil éclatant au cours de l’été a rempli le verre célébrant la création de la première société de promotion immobilière de Patrice Pichet, propriétaire du domaine, trente ans auparavant.

Cuve n°8 - Equilibre divin - Gwendoline Finaz de Villaine - Millésime 2019
Bacchus, à la barbe de raisins et à la chevelure de pampres encadrant son regard magnétique perçant le soleil et la lune, est forcément intervenu pour que le vin trouve in fine son équilibre en raison de conditions météorologiques épiques incarnées par la pluie et le nuage.

Cuve n°9 - La joie - Maaya Wakasugi – Millésime 2022
Les pluies tant attendues de la mi-août, symbolisées par l’idéogramme japonais central, procurèrent beaucoup de joie tout comme les cent points (la note maximale) attribués par le guide Parker pour le millésime 2022 qui, sous la forme de cent gouttelettes, constellent la cuve.

Cuve n°15 - Les Carmes enluminées - Jérôme Rasto - Millésime 2021
L’enluminure réalisée par Jérôme Rasto évoque les Pères Carmes.

Les moines de l’ordre religieux cultivaient déjà au Moyen Age les vignes bordant le Peugue grâce notamment au ciel apportant l’humidité nécessaire à l’élaboration des vins aux senteurs de fruits et de fleurs

Cuve n°16 - Envol - Christelle Téa - Millésime 2020
Le domaine, vu par Christelle Téa, est une fête.

Les canards volant dans le ciel bleu azur dégagé de tout nuage transportent les grappes de raisin noir entre le château et le chai au-dessus d'une flore épanouie tout en laissant tomber des baies sur les autres heureux oiseaux et animaux peuplant le domaine.

Cuve n°17 - Bijou - Beniloys – Millésime 2017
Les deux déesses grecques, à l’instar de Jacqueline Lamothe qui fêta son centenaire en 2017, montrent leur force.

La mère des précédents propriétaires, surnommée « Bijou », demeura au château jusqu’à son décès trois ans plus tard.

Cuve n°18 - Lieux - Ara Starck – Millésime 2015
Le sol et la vigne, accompagnés de légères interventions humaines lors de la vinification notamment, façonnent le vin produit.

- Chai à barriques
Les parois en béton matricé portent le plafond blanc.

Trois cents barriques peuvent y être entreposées.

Anciens chais
Les anciens chais, à la porte rouge, sont allongés.

Les murs roses en calcaire supportent les toits aux versants en tuile.

Vignoble

- Superficie
Le vignoble s’étend sur huit hectares.

- Composition
Il est composé de Merlot (55%), de Cabernet Franc (30%), de Cabernet Sauvignon (15%).

- Sol
Les vignes sont plantées dans un sol constitué de graves, de sables et d'argile.

- Age des vignes
Les pieds de vigne ont en moyenne quarante-trois ans.

- Densité de plantation
Chaque hectare du vignoble compte dix mille ceps.

- Vendanges
Les grappes de raisins sont récoltées manuellement lors des vendanges.

- Autres vins -

Château Belle-Vue

Château de Rayne Vigneau

Château Lafon-Rochet

Château Pierre 1er

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